dimanche 27 décembre 2015

Seitaï ? ça sert à quoi?

Seitaï
Cette notion de Seitaï provoque chez la plupart d'entre ceux qui n'en ont pas fait suffisamment l'expérience, plusieurs questions : après "qu'est-ce que c'est?" vient souvent "à quoi ça sert?" "qu'est-ce que ça peut bien m'apporter?"

Même si on a eu une réponse qui paraît compréhensible sur la définition de ce terme "Seitaï", il n'est pas évident de se représenter concrètement l'apport d'une telle pratique.

Dans un premier temps nous pourrions dire que le Seitaï nous permet de ressentir notre vie sur terre avec à notre disposition un microscope et un appareil de vision grand angle...

Il devient naturel, au fil du temps et des entraînements, de ressentir les choses, sur un plan personnel, de plus en plus profondément, d'une façon de plus en plus subtile. En même temps, il devient aussi de plus en plus aisé de ressentir notre entourage, notre environnement, avec plus de clarté.
Cela ne veut pas dire que nous sommes forcément capables de mieux comprendre les choses comme un dictionnaire nous explique les mots, mais notre perception aiguisée par l'entraînement aux pratiques Seitaï nous apporte une meilleure justesse d'appréciation, une évidence marquante, comme si se révélait à nous les événements, sans filtre pour troubler leur quintessence.

Sur le plan mental, il se produit une ouverture de l'esprit. Les convictions que nous avions pu nous forger, parfois à tort, ou à raison, font place à une vision plus large de l'existence, avec des perspectives beaucoup plus étendues.

Tout cela peut sembler encore vague comme explication. Alors il serait peut-être bon de donner des exemples concrets.

La condition d'un être humain qui n'a pas suivit un entraînement particulier comme celui du Seitaï, ou d'autres disciplines équivalentes, fait que la plupart du temps il agit en lien direct avec ses émotions.

Les émotions entraînent trop souvent des illusions, qui ne nous permettent pas d'avoir un regard juste sur ce qui se passe réellement.

Allons-y pour un premier exemple :

- lorsqu'un objet nous glisse des doigts, si nous nous prenons à deux mains le visage en poussant un cri d'exclamation, l'objet en question aura toutes les chances de se briser sur le sol!
Dans ce cas nous pouvons facilement comprendre que c'est la peur, la crainte devant la teneur de l'événement qui a guidé notre réaction.
Si au contraire devant une situation de cette nature, nous laissons notre instinct agir comme il se doit, nous pourrons constater qu'avant même d'y penser nos mains vont se saisir de l'objet avant qu'il ne touche le sol.
Dans ce deuxième cas, c'est une vision claire de la situation qui nous conduit instinctivement, spontanément, à agir d'une manière adéquate pour éviter le regrettable.

Beaucoup des accidents de la circulation, en dehors de ceux liés à une vitesse excessive, ou à l'ingestion d'alcool ou d'autres drogues, sont issus de l'inattention.
On circule en voiture, moto, vélo ou à pieds avec tout un tas de pensées qui n'ont rien à voir avec notre déplacement sur la route.
On oublie que toute notre attention devrait être focalisé sur l'action de notre trajet routier pour pouvoir éviter un accident, qui parfois peut-être dramatique.
Avec la pratique Seitaï, qui nous habitue à être attentif, il devient facile de rester vigilant lors de nos déplacements.
Je me souviens avoir éviter à plusieurs reprises des accidents sur la route, dont un qui aurait pu avoir de graves conséquences, car à haute vitesse sur l'autoroute.
Des situations à risques nous entraîne facilement vers la panique, alors que celle-ci n'a pour effet que d'augmenter nos chances de subir des désagréments fâcheux.
L'entraînement Seitaï permet de percevoir les événements avec plus d'objectivité, sans être perturbé par des émotions qui submergent notre esprit et perturbent notre jugement, et notre réaction.

Au Japon le Seitaï est reconnu par le ministère de l'éducation. Peut-être faudrait-il également demander aux candidats au permis de conduire un niveau minimum requis en Seitaï?!

Avant de développer le Seitaï pour que tout un chacun puisse, s'il le désire, se l'approprier pour son propre épanouissement, Haruchika NOGUCHI était un guérisseur, quelqu'un que les gens allaient voir pour se sentir mieux.
On trouve dans le Seitaï des techniques de premiers secours, comme par exemple l'action sur le point dit "kano-katten"(Point Anti-Suppuration).
- Cette année, en faisant du bricolage, je me suis accidentellement glissé un morceau de métal sous l'ongle du pouce droit, ce qui évidemment amena une petite lésion sous cet ongle. Trop affairé dans mon entreprise de bricolage, je me contentais de me laver les mains au savon pour reprendre mon travail. Quelques jours plus tard, au réveil, je constatais que mon pouce avait douloureusement gonflé tout autour de l'ongle. Comme j'étais très pris ce jour là, je ne me suis préoccupé de ce pouce que le soir, en ayant enduré toute la journée cette désagréable douleur lancinante. Finalement, je me décidais avant le couché d'appliquer la technique que je connaissais sur ce "kano-katten", un point du bras situé à la base du deltoïde (muscle de l'épaule), sur le côté externe du bras. Le lendemain matin, mon pouce avait presque complètement dégonflé. J'ai continué deux fois par jour, le matin et le soir, à appliquer cette technique, et à la fin de la semaine, il n'y paraissait plus rien. Cette technique stimule le système lymphatique pour que l'organisme se débarrasse des infections de ce genre. Pour les petites brûlures également cette technique est efficace. 



Seitaï? Quésaco?!


Seitaï
En France, comme dans beaucoup d'autres endroits de la planète, le mot Seitaï est très peu connu.
Au milieu du 20ème siècle, Haruchika NOGUCHI, le fondateur, avait pu faire connaître d'une façon importante au Japon cette vision sur la vie.

Depuis presque un siècle, le Seitaï a réussi progressivement à traverser les frontières, grâce à un nombre croissant de personnes de tous horizons qui s'y sont intéressés. Certains ont suffisamment assimilé cette pratique pour la diffuser autour d'eux en créant des groupes de pratiquants.

L'ignorance de ce mot, pour la plupart des gens, leur fait forcément se demander ce que cela peut bien vouloir dire lorsqu'ils l'entendent pour la première fois.

Pour les pratiquants du Seitaï également, ce n'est pas facile d'expliquer ce qui est derrière ce mot. La raison en est simple : le Seitaï ne peut se comprendre réellement que par la pratique, donc toute tentative de définition ne peut qu'apporter une explication partielle.

Toutefois, il faut bien essayer de trouver une ou plusieurs définitions à ce terme pour permettre aux individus de s'en faire une idée, et pourquoi pas donner à certains l'envie de s'y essayer!

C'est par la lecture d'un article dans un magazine que j'ai moi-même eu envie de connaître cette pratique.


- Seitaï, qui veut dire "le corps accordé, équilibré, harmonisé", propose différentes techniques, des exercices, qui impliquent toujours une relation intime entre le corps et l'esprit. En restant attentif au corps pendant la pratique, nous renforçons cette relation.

- Le Seitaï nous invite à nous débarrasser de ce qui entrave le bon fonctionnement de notre être, tant sur le plan psychologique, psychique, que physique.

- La pratique du Seitaï consiste à un produire un entraînement dont le but est de stimuler les différents systèmes involontaires qui gèrent l'ensemble de notre corps, pour optimiser l'équilibre dynamique de la vie qui circule en nous.

- Itsuo TSUDA, qui introduisit le Seitaï en France dans les années 1970, disait du "Katsugen-undo", un des exercices essentiels du Seitaï, que c'est un entraînement du système moteur extrapyramidal.

- Pratiquer le Seitaï c'est mettre en oeuvre un contexte favorable à un meilleur élan vital.

- Le point de vue du Seitaï souligne l'immensité du potentiel humain, individuellement et collectivement. Le Seitaï nous propose alors de saisir l'opportunité de découvrir à quel point ce potentiel peut être vécu, pour soi, et en interaction avec les autres...

dimanche 22 novembre 2015

Le Salut.




Chaque séance de Seitaï commence et se termine par le salut.
Le mot "salut" vient du latin "salus"qui veut dire "salubre" ou "santé".

Le salut tel que nous le pratiquons avec le Seitaï, comme dans d'autres disciplines ou cultures traditionnelles, s'exprime par une inclinaison du buste. Cette inclinaison du buste entraîne forcément une expiration, et le retour de ce mouvement, lorsque nous nous redressons, amène une inspiration.
Nous pouvons maintenant comprendre facilement que le salut est une respiration!

Itsuo TSUDA, qui a écrit dans les années 1970, neuf livres en français sur le vaste sujet du Seitaï, leur a tous donné le sous-titre de : "école de la respiration".
Du point de vue Seitaï, il est essentiel d'avoir une respiration fluide, qui pénètre facilement et profondément à travers tout le corps pour bénéficier d'un bien être et d'une santé digne de ce nom.
La respiration ne se limite pas à l’absorption de l'oxygène dans les poumons, mais entraîne une dynamique de tout le corps, qui permet au "ki" de circuler dans l'organisme pour assurer son fonctionnement de la meilleure manière qui soit.
Le "ki", ce souffle de vie qui nous anime, profite de la respiration pour nous pénétrer. Le ki passe en nous, mais circule également entre les individus. Nous sommes reliés les uns aux autres par le ki.

En se saluant mutuellement, nous accentuons cette connexion par le ki!
En acceptant ce principe, il devient évident de considérer que le salut n'est pas quelque chose qu'il convient de prendre à la légère, si toutefois nous tenons à apprécier les bienfaits de ce geste "salutaire"!

dimanche 11 octobre 2015

L'état d'esprit, le dépouillement.

Seitaï
Haruchika Noguchi, fondateur du Seitaï au début du XXème siècle au Japon, parlait à propos de l'état d'esprit qui doit animer le pratiquant de Seitaï, de l'état de "Tenshin". C'est un état de l'esprit qui l'emmène dans "le cœur du ciel pur".
Cela veut dire que l'esprit n'est plus perturbé, encombré, parasité par les pensées qui s'accrochent et qui ont tendance à nous éloigner d'une ambiance où l'esprit peut connaître une plénitude, un retour à son état originel, une pureté sans tâches.

Pour atteindre ce niveau de pureté, il faut aller vers le dépouillement.
Itsuo Tsuda, qui introduisit le Seitaï en France et en Europe à partir des années 1970, commença à cette époque à écrire en français une oeuvre en 9 volumes sur le vaste sujet du Seitaï. En 1975, il donna à son deuxième tome le titre de "La voie du dépouillement".

Dans la vie que nous connaissons d'ordinaire, nous accumulons au fil des ans tout un tas de "matières" dans notre esprit : des convictions, des conditionnements, des points de vues plus ou moins figés, des peurs ou des angoisses, etc... Toutes ces matières forment comme des "couches" superposées, qui peuvent être des freins pour celui qui cherchent à garder l'esprit libre et ouvert.

Dans l'exercice du katsugen-undo, cet exercice pendant lequel le corps réagit par une expression dynamique et autonome, exercice déjà évoqué dans d'autres articles, il faut absolument atteindre un état d'esprit qui se rapproche le plus possible du "Tenshin". Pour cela, il faudra que l'individu se dépouille de toutes idées préconçues sur ce qui va se passer pendant le katsugen-undo, qu'il se dépouille de toutes intentions, de toutes volontés.
Quand l'esprit sera suffisamment "dépouillé", il aura atteint un degré de pureté qui permettra au corps de se libérer pour entreprendre ce travail de réajustement que l'on appelle dans le Seitaï, le katsugen-undo.
Itsuo Tsuda appelait le katsugen-undo : "mouvement régénérateur". Le sommeil possède lui aussi cette fonction régénératrice. On parle de sommeil réparateur.
Le problème est que l'être humain à tendance à perdre cette capacité régénératrice du sommeil, parce que le sommeil est trop perturbé par l'agitation excessive de l'esprit.

Nous avons tendance à mettre des "masques", des "accoutrements" en fonction des rôles que nous nous sentons obligés de jouer dans les sociétés qui nous entourent. Nous pensons que ces masques vont nous permettre de bien figurer, d'atteindre des objectifs prédéfinis, pourquoi pas?! je n'en sais trop rien... Mais en ce qui concerne l'essence de la vie qui circule en nous, si nous voulons lui permettre de s'épanouir en nous, il faut absolument enlever ces masques qui ne sont que des entraves pour notre bien être.
Il faut donc laisser apparaître cette nature profonde qui peut nous guider vers un équilibre bienfaisant, en se dépouillant de toutes matières superflues! C'est ainsi en tout cas que j'ai compris l'esprit Seitaï : un esprit clair, limpide, ouvert et libre!...



        

mercredi 16 septembre 2015

La posture.

Posture seïza.
Les différentes postures que nous adoptons au quotidien, au travail, à la maison, ont un impact sur notre organisme. Qui n’a pas entendu pendant son enfance de la part d’un adulte le fameux "Tiens toi bien!"... Dans les pratiques Seitaï, nous attachons également beaucoup d’importance à la posture.

Ce qui est essentiel pour nous, c’est de garder un bon placement de la colonne vertébrale, c'est-à-dire un bon "alignement" entre la tête et le bassin. La première vertèbre cervicale, nommée "Atlas", se situe juste au dessous du crâne, et le coccyx, dernier élément de cette colonne, est placé en arrière des os du bassin.

Les nerfs, qui irriguent notre organisme de leurs influx, sont connectés à la moelle épinière située dans la colonne vertébrale. De la posture dépend le bon, ou le mauvais, fonctionnement de la circulation de l’influx nerveux.
En japonais, le mot "nerf", se traduit par "shinkei", qui veut dire "le chemin des dieux"!
En effet, le  "ki" , ce "souffle" de vie, comme le traduit François Cheng de l’Académie française, du point de vue Seitaï, profite de la respiration pour d’abord circuler à l’intérieur de la colonne. Il s’y engouffre comme aspiré dans un puits, pour ensuite se diffuser dans l’ensemble du corps en passant notamment par les nerfs. Si la posture est correcte, cette circulation du ki pourra se faire de manière fluide et bénéfique…
Au contraire, si le mouvement du ki est contrarié par une mauvaise posture qui entrave son cheminement, l’individu verra son état se dégrader, avec des conséquences néfastes à plus ou moins long terme…
Au départ de la vie, nous sommes instinctivement conduit à adopter les bonnes postures, parce que nous fonctionnons alors de façon plus spontanée, en accord avec la force de la nature qui nous habite... Plus tard, notre condition d’être humain "civilisé" nous entraîne vers des attitudes posturales qui ne correspondent plus autant à ce que la nature avait prévu pour nous.
Juste un exemple : Nos chaises, fauteuils et canapés préférés nous incitent inconsciemment à prendre des habitudes posturales qui déforment très nettement le corps, et augmentent fortement les risques de lombalgies et autres traumatismes musculo-squelettiques…

 Le "jeu" du Seitaï consiste à nous permettre de respecter une bonne posture en toute circonstance, pour bénéficier d’une meilleure circulation du ki. En laissant le ki s’installer  "jusqu’au fond du ventre", par une respiration libérée des entraves de crispations parasites, nous permettons cette fluidité de la circulation du ki avec la respiration… Attention à ne pas tomber dans le piège de la rigidité en voulant trop bien faire ! Un bon alignement de la structure corporelle permet au corps de garder la souplesse pouvant répondre à tous les besoins de nos mouvements, voilà ce qui correspond à la recherche d’un état Seitaï …

dimanche 23 août 2015

Vivre dans son ventre.

Seitaï
Dans une vie  "ordinaire", celle que nous connaissons pour la plupart d’entre nous au quotidien, la sensation d’être vivant se fait en général par les pensées, nous vivons "dans notre tête". Cela nous rappelle le "Je pense, donc je suis" de Descartes…

Dans l’exercice Seitaï de "Katsugen-Undo", appelé en français "mouvement régénérateur" par Itsuo TSUDA, qui l’introduisit en France dans les années 1970, il est hautement recommandé de laisser le ventre se remplir, et la tête se vider ! C’est au moment où l’on arrive à cet état inhabituel que l’organisme, dans un élan instinctif, spontané, va pouvoir de lui-même faire des ajustements pour libérer les tensions, dynamiser les zones "molles", "creuses", de façon à améliorer l’équilibre de l’ensemble de notre être…

Du point de vue Seitaï, il n’est donc pas nécessaire d’avoir une qualification ou une connaissance particulière du corps ou de l’esprit humain pour améliorer sa condition vitale, mais simplement se laisser emmener par l’action de la vie qui circule en nous, en lui faisant confiance, car elle sait mieux que tous les manuels ce qui est bon pour nous.

Vivre dans son ventre, cela veut dire atteindre un état dans lequel la sensation d’être vivant n’est plus placé au niveau de la tête, mais au niveau du ventre ! Aussi étrange que cela puisse paraître pour certains, non familiarisés avec cette expérience, pendant la pratique du Katsugen-Undo, cela devient une réalité : le ventre prend une place beaucoup plus importante que d’ordinaire : une densité, une énergie, un "poids" s’y installe, et la tête devient en effet beaucoup plus "légère"…

 Lorsque nous sommes trop "dans notre tête", et qu’un poids s’y installe, c’est plutôt une gêne qui s’introduit dans notre esprit : "ça me prend la tête !" dit-on quand on n’arrive pas à se défaire d’un problème. Une sensation désagréable s’accroche alors irrémédiablement dans notre tête pour nous tourmenter…

Au contraire, le poids qui s’installe dans le ventre pendant le Katsugen-Undo procure une sensation agréable, de plénitude physique en même temps qu’un apaisement mental.

Ce qui devient, comme toujours avec le Seitaï, vraiment intéressant, c’est lorsque nous devenons capable, par l’entraînement, de vivre ce genre de sensation en dehors des séances d’entraînements, dans notre quotidien, car à ce moment là nous entrons pour de bon dans la vision Seitaï de l’existence !...
Il arrive parfois, dans des circonstances extraordinaires, que des individus vivent ce genre de phénomènes alors qu’ils ne s’y sont pas entraînés. Par exemple dans une situation de danger, quand nous nous trouvons au pied du mur pour sauver notre existence, soit la panique nous paralyse et s’en est fini de nous, soit nous "sortons de nos gonds", et réalisons parfois des exploits pour en réchapper : ce n’est pas l’intelligence, la réflexion qui nous sauve, c’est l’instinct, un élan vital qui nous pousse sans réfléchir à agir avec justesse, opiniâtreté…
Sans aller jusqu’à se retrouver dans des situations extrêmes de survie, il peut nous arriver ce genre de choses. Une anecdote personnelle pour illustrer notre propos :
Alors que j’étais encore étudiant, un de mes professeurs nous demandais de faire un devoir sur notre projet professionnel, de décrire de quelle manière nous envisagerions de réaliser notre avenir professionnel…
J’étais un peu en retard dans mon travail sur ce sujet, et je finissais ce devoir sans dormir de la nuit qui nous séparait du jour où il fallait le rendre (exemple à ne pas suivre évidemment pour les jeunes qui liraient ces lignes, cela va de soit !...). Je me suis retrouvé dans un état cette nuit où le flot des mots s’est mis à couler d’une manière très fluide sur le papier, sans ressentir d’effort particulier, ma tête n’était pas encombrée, mais libérée, se laissant porter par l’inspiration du sujet à traiter !... mon professeur m’avait gratifié à cette occasion d’une excellente note comme j’en ai eu peu…

L’inspiration, sur le plan physique, quand elle est profonde, est toujours accompagnée par l’action essentielle du ventre. L’inspiration, sur le plan "énergétique", c’est le moment où le Ki, cet élan vital, celui qui soutient la vie, profite de l’action du ventre pour s’engouffrer dans le corps… Nous parlons également de l’inspiration à propos des artistes qui se retrouvent dans un état de grâce pour accomplir un chef d’œuvre, d’un trait, comme par enchantement, sans réfléchir, juste par l’action spontanée vivante de l’instant !…    


Avec l’entraînement Seitaï, nous constatons une fois de plus qu’il est possible de vivre des moments qui nous sortent de l’ordinaire, du commun, pour entrer dans un monde surprenant, où la vie apparaît comme une exaltation!…

dimanche 9 août 2015

L'attention (2).



Seitaï
Le sujet de l’attention dans le Seitaï mérite bien de s’y pencher au moins une deuxième fois, parce que c’est un sujet tellement vaste et important :
Cette attitude qui consiste à observer nos actions, à chaque instant, sans interruption, peut facilement, avec de l’entraînement, nous emmener vers un état très différent de ce que nous avons l’habitude de vivre d’ordinaire. Dans le domaine du sport, il est question, en anglais, de "Flow", ou de  "Zone". Le terme de ZOIF, pour Zone Optimale Individuelle de Fonctionnement est également employé. Lorsque l’on dit d’un sportif de compétition qu’il était, ce jour là, "en état de grâce", c’est pour dire qu’il était complètement immergé dans son activité, que rien ne pouvait le détourner de son objectif, et qu’il montrait une extraordinaire et déconcertante facilité à accomplir sa tâche sportive.
Au quotidien, quand on est dans un mode de fonctionnement "ordinaire",  "normal", il est très facile de se laisser perturber par tout un tas d’éléments extérieurs ou intérieurs, qui engendre souvent des émotions perturbatrices, et parasitent ce que nous cherchons à faire dans notre travail, nos études, notre vie familiale ou sociale.

Avec l’entraînement de l’attention soutenue, comme nous le pratiquons dans les exercices Seitaï, il devient de plus en plus facile de rester fixé sur une action sans se laisser perturber par tout se qui pourrait nous égarer, nous disperser. Alors il arrive de se sentir comme dans une sorte de "bulle", de "dimension", dans laquelle nos gestes et nos réflexions deviennent plus précis, plus rapides, plus faciles. En même temps, on ressent une excitation, une jubilation à faire ce que nous entreprenons. Il y a une circulation en nous très fluide et intense qui nous entraîne, qui nous pousse de façon instinctive et spontanée dans notre action présente. Effectivement, on se sent vraiment présent, vivant, à ce moment.

Ce qui devient évidemment plus intéressant, c’est lorsque nous devenons capable d’atteindre cet état en dehors d’une séance Seitaï, dans notre vie de tous les jours. Il n’est donc pas nécessaire de se retrouver dans un contexte d’entraînement Seitaï, ou sportif, pour connaître ce mode de fonctionnement qui se débarrasse du superflu, des parasites, pour ne garder que le nécessaire, afin d’être beaucoup plus en phase avec nos actions. Je me souviens qu’avant même de connaître le Seitaï, il m’arrivait régulièrement de me plonger dans un état de ce type pendant mes lectures : quand j’étais pris dans une lecture suffisamment stimulante, le toucher des doigts sur le livre, la vitesse et la compréhension de lecture, les odeurs parfois aussi devenaient exacerbées à un point surprenant que je ne voulais plus quitter…
Aujourd'hui, avec l’habitude du Seitaï, ce genre de  "configuration" revient très facilement, dès que je suis motivé par une action de quelque nature que se soit : tâches ménagères, lectures, écritures, activités physiques diverses…
Pour revenir sur le sujet des sportifs, c’est souvent un peu au hasard, par surprise, que  l’individu se retrouve plongé dans cette "Zone". Cet état ne s’obtient pas la plupart du temps sur commande. Ce que nous venons de voir ici avec notre sujet sur l’attention, c’est qu’il est possible par un entraînement à l’attention soutenue, d’augmenter considérablement les moments où nous pouvons nous retrouver dans cet état particulier, qui nous met d’une façon stimulante, euphorisante, en phase avec le moment et l’action !…

                                                                                                             Pour pratiquer le Seitaï et pour tous renseignements : 
kiricraf@gmail.com

06 52 63 17 12

mercredi 29 juillet 2015

Où pratiquer?




Seitaï
Si vous souhaitez découvrir les différentes pratiques du Seitaï, Je vous propose plusieurs solutions:

- Association "Le Jardin Intérieur" (voir le site "www.jardininterieurevry.fr") :

Vous pouvez rejoindre le groupe de pratiquants qui s'entraîne dans la salle du "Jardin Intérieur", à Evry.
Ce lieu de pratique se situe au 11, allée Jacquard à Evry (91). Une précision qui vous permettra de trouver plus facilement l'endroit : La salle se trouve sur une allée piétonne entre la gare d'Evry-Courcouronnes et l'entrée du centre commercial Evry 2 côté théâtre et cinéma.
La salle du jardin intérieur est appelé également " le Jardin du silence"... elle se trouve dans l'enceinte d'un jardin fermé par une grille en métal forgé, entouré d'un mur complétement recouvert de végétation, c'est pour cette raison qu'il faut être attentif pour en trouver l'entrée, sinon vous pourriez passer à côté sans vous en apercevoir. Ce lieu est vraiment idéal pour nos pratiques, car il est placé en plein milieu du fourmillement de la ville, mais dès que l'on y met un pied, on ressent immédiatement une atmosphère différente qui se prête parfaitement à ce qu'il faut attendre d'une ambiance digne de la pratique des exercices Seitaï!...

Les séances Seitaï que j' anime au "Jardin Intérieur" ont lieu les mardis soirs de 20h à 22h, pendant les périodes scolaires entre le mois de septembre et de juin...

- A votre domicile ou salle adaptée dont vous pouvez disposez :

Dans ce cas, c'est sur votre demande que je peux intervenir sur rendez-vous pour une initiation, un entraînement, stage, perfectionnement... pour vous-même, pour quelques personnes de votre entourage, ou pour un groupe de quelque nature que ce soit (association, entreprise...).

C'est alors dans un cadre professionnel que je pourrais vous rendre ce service, en tant que travailleur indépendant.

jeudi 16 juillet 2015

Pourquoi un blog?


Seitaï
Seitaï, en japonais, c’est le corps accordé, en harmonie, en équilibre, en phase avec sa nature et l’univers qui l’entoure…
Le Seitaï s’inscrit parmi les arts traditionnels japonais. C’est dans la première partie du 20ème siècle, qu' Haruchika NOGUCHI, par un travail autodidacte sans relâche, a donné ce nom pour définir l’ensemble de ce qu’il était en train de développer. Dès l’enfance, il montrait des aptitudes instinctives extraordinaires qui lui ont permis d’aider les autres pour leur bien être… En devenant adulte, il a élaboré et mis en forme cet « art de vivre », à travers toute une panoplie d’exercices qui visent tous à l’amélioration de notre état, dans le sens le plus global qui soit.

Sentir cette vie qui coule dans nos veines et l’ensemble de notre corps et notre esprit, ceci d’une  façon fluide, vive, dynamique, c’est une des multiples façons de parler de ce sujet infiniment vaste qu’est le Seitaï…

Après 25 ans de pratique du Seitaï, et depuis 12 ans que j’anime des séances hebdomadaires de Seitaï dans un cadre associatif, j’ai envie de faire partager cet « art de vivre » à un plus grand nombre. Le moyen de communication du blog me parait adapté à cette tâche, pour cette époque.

Les articles publiés seront volontairement courts, car je crois comprendre que cela correspond au rythme de lecture des internautes. D’autre part, l’objectif du blog « Vivre Seitaï » n’est pas de servir de manuel pratique, mais plutôt d’évoquer différents thèmes qui me paraissent intéressants autour de ce sujet, ceci pour vous donner peut-être l’envie que j’ai connu en 1990 de découvrir cette pratique, qui s'est complètement intégrée à ma vie…

Rien ne vaut le contact direct, être humain à être humain, pour apprendre à pratiquer puis développer soi-même son propre Seitaï, car la finalité de cette discipline et de pouvoir acquérir une autonomie, une liberté, pour la vie qui nous est offerte sur cette terre…


L'attention.

Seitaï
Une des particularités du Seitaï, c’est l’attention. Pendant les différents exercices que nous pratiquons, il est nécessaire de toujours garder un œil fixé sur ce que nous faisons. Nous ne nous contentons donc pas de faire, mais en même temps de regarder, d’observer, de sentir ce que nous faisons, et ceci à chaque instant, sans interruption. On peut aussi appeler ça de la concentration, mais le terme d’attention est plus approprié parce que dans le langage courant la concentration implique souvent la notion d’effort, de travail intellectuel, alors que l’attention est davantage du domaine de l’écoute, de l’observation soutenue, ce qui correspond mieux à ce que je cherche à évoquer ici…

En prenant l’habitude d’être attentif pendant les exercices Seitaï, nous nous rendons compte au fil du temps que nous avons tendance à renforcer l’unité formée par notre corps et notre esprit.

Le quotidien, avec les multiples sollicitations qui le composent, à tendance au contraire à nous disperser, à nous disloquer. Nous ressentons tous cet inconfort lié à ces incessantes sollicitations, qui donnent une sensation de tiraillements, comme si notre corps et notre esprit se retrouvaient séparés en plusieurs morceaux, avec des trous ou des creux entre chacun d’eux. Cette situation crée un inconfort qui parfois se traduit par des malaises, des mal-être  importants…

Avec une faculté d’attention améliorée, grâce à cette attitude demandée pendant les exercices Seitaï, nous pouvons nous focaliser sur les différentes tâches de notre quotidien d’une façon beaucoup plus soutenue, plus facilement, et éviter d’être dispersé inutilement. Nous pouvons nous rendre compte qu’il devient plus facile de rester fixé sur une tâche, et de passer d’une action à une autre naturellement, avec beaucoup moins d’efforts…

L’attention soutenue permet d’être entier dans l’action qui nous intéresse, et en même temps de ne pas être, ou très peu, perturbé par des éléments extérieurs parasites. Le « poids » du travail devient alors beaucoup plus léger, pour laisser la place à une énergie, une excitation stimulante pour aller au bout de notre action…