dimanche 27 décembre 2015

Seitaï ? ça sert à quoi?

Seitaï
Cette notion de Seitaï provoque chez la plupart d'entre ceux qui n'en ont pas fait suffisamment l'expérience, plusieurs questions : après "qu'est-ce que c'est?" vient souvent "à quoi ça sert?" "qu'est-ce que ça peut bien m'apporter?"

Même si on a eu une réponse qui paraît compréhensible sur la définition de ce terme "Seitaï", il n'est pas évident de se représenter concrètement l'apport d'une telle pratique.

Dans un premier temps nous pourrions dire que le Seitaï nous permet de ressentir notre vie sur terre avec à notre disposition un microscope et un appareil de vision grand angle...

Il devient naturel, au fil du temps et des entraînements, de ressentir les choses, sur un plan personnel, de plus en plus profondément, d'une façon de plus en plus subtile. En même temps, il devient aussi de plus en plus aisé de ressentir notre entourage, notre environnement, avec plus de clarté.
Cela ne veut pas dire que nous sommes forcément capables de mieux comprendre les choses comme un dictionnaire nous explique les mots, mais notre perception aiguisée par l'entraînement aux pratiques Seitaï nous apporte une meilleure justesse d'appréciation, une évidence marquante, comme si se révélait à nous les événements, sans filtre pour troubler leur quintessence.

Sur le plan mental, il se produit une ouverture de l'esprit. Les convictions que nous avions pu nous forger, parfois à tort, ou à raison, font place à une vision plus large de l'existence, avec des perspectives beaucoup plus étendues.

Tout cela peut sembler encore vague comme explication. Alors il serait peut-être bon de donner des exemples concrets.

La condition d'un être humain qui n'a pas suivit un entraînement particulier comme celui du Seitaï, ou d'autres disciplines équivalentes, fait que la plupart du temps il agit en lien direct avec ses émotions.

Les émotions entraînent trop souvent des illusions, qui ne nous permettent pas d'avoir un regard juste sur ce qui se passe réellement.

Allons-y pour un premier exemple :

- lorsqu'un objet nous glisse des doigts, si nous nous prenons à deux mains le visage en poussant un cri d'exclamation, l'objet en question aura toutes les chances de se briser sur le sol!
Dans ce cas nous pouvons facilement comprendre que c'est la peur, la crainte devant la teneur de l'événement qui a guidé notre réaction.
Si au contraire devant une situation de cette nature, nous laissons notre instinct agir comme il se doit, nous pourrons constater qu'avant même d'y penser nos mains vont se saisir de l'objet avant qu'il ne touche le sol.
Dans ce deuxième cas, c'est une vision claire de la situation qui nous conduit instinctivement, spontanément, à agir d'une manière adéquate pour éviter le regrettable.

Beaucoup des accidents de la circulation, en dehors de ceux liés à une vitesse excessive, ou à l'ingestion d'alcool ou d'autres drogues, sont issus de l'inattention.
On circule en voiture, moto, vélo ou à pieds avec tout un tas de pensées qui n'ont rien à voir avec notre déplacement sur la route.
On oublie que toute notre attention devrait être focalisé sur l'action de notre trajet routier pour pouvoir éviter un accident, qui parfois peut-être dramatique.
Avec la pratique Seitaï, qui nous habitue à être attentif, il devient facile de rester vigilant lors de nos déplacements.
Je me souviens avoir éviter à plusieurs reprises des accidents sur la route, dont un qui aurait pu avoir de graves conséquences, car à haute vitesse sur l'autoroute.
Des situations à risques nous entraîne facilement vers la panique, alors que celle-ci n'a pour effet que d'augmenter nos chances de subir des désagréments fâcheux.
L'entraînement Seitaï permet de percevoir les événements avec plus d'objectivité, sans être perturbé par des émotions qui submergent notre esprit et perturbent notre jugement, et notre réaction.

Au Japon le Seitaï est reconnu par le ministère de l'éducation. Peut-être faudrait-il également demander aux candidats au permis de conduire un niveau minimum requis en Seitaï?!

Avant de développer le Seitaï pour que tout un chacun puisse, s'il le désire, se l'approprier pour son propre épanouissement, Haruchika NOGUCHI était un guérisseur, quelqu'un que les gens allaient voir pour se sentir mieux.
On trouve dans le Seitaï des techniques de premiers secours, comme par exemple l'action sur le point dit "kano-katten"(Point Anti-Suppuration).
- Cette année, en faisant du bricolage, je me suis accidentellement glissé un morceau de métal sous l'ongle du pouce droit, ce qui évidemment amena une petite lésion sous cet ongle. Trop affairé dans mon entreprise de bricolage, je me contentais de me laver les mains au savon pour reprendre mon travail. Quelques jours plus tard, au réveil, je constatais que mon pouce avait douloureusement gonflé tout autour de l'ongle. Comme j'étais très pris ce jour là, je ne me suis préoccupé de ce pouce que le soir, en ayant enduré toute la journée cette désagréable douleur lancinante. Finalement, je me décidais avant le couché d'appliquer la technique que je connaissais sur ce "kano-katten", un point du bras situé à la base du deltoïde (muscle de l'épaule), sur le côté externe du bras. Le lendemain matin, mon pouce avait presque complètement dégonflé. J'ai continué deux fois par jour, le matin et le soir, à appliquer cette technique, et à la fin de la semaine, il n'y paraissait plus rien. Cette technique stimule le système lymphatique pour que l'organisme se débarrasse des infections de ce genre. Pour les petites brûlures également cette technique est efficace. 



Seitaï? Quésaco?!


Seitaï
En France, comme dans beaucoup d'autres endroits de la planète, le mot Seitaï est très peu connu.
Au milieu du 20ème siècle, Haruchika NOGUCHI, le fondateur, avait pu faire connaître d'une façon importante au Japon cette vision sur la vie.

Depuis presque un siècle, le Seitaï a réussi progressivement à traverser les frontières, grâce à un nombre croissant de personnes de tous horizons qui s'y sont intéressés. Certains ont suffisamment assimilé cette pratique pour la diffuser autour d'eux en créant des groupes de pratiquants.

L'ignorance de ce mot, pour la plupart des gens, leur fait forcément se demander ce que cela peut bien vouloir dire lorsqu'ils l'entendent pour la première fois.

Pour les pratiquants du Seitaï également, ce n'est pas facile d'expliquer ce qui est derrière ce mot. La raison en est simple : le Seitaï ne peut se comprendre réellement que par la pratique, donc toute tentative de définition ne peut qu'apporter une explication partielle.

Toutefois, il faut bien essayer de trouver une ou plusieurs définitions à ce terme pour permettre aux individus de s'en faire une idée, et pourquoi pas donner à certains l'envie de s'y essayer!

C'est par la lecture d'un article dans un magazine que j'ai moi-même eu envie de connaître cette pratique.


- Seitaï, qui veut dire "le corps accordé, équilibré, harmonisé", propose différentes techniques, des exercices, qui impliquent toujours une relation intime entre le corps et l'esprit. En restant attentif au corps pendant la pratique, nous renforçons cette relation.

- Le Seitaï nous invite à nous débarrasser de ce qui entrave le bon fonctionnement de notre être, tant sur le plan psychologique, psychique, que physique.

- La pratique du Seitaï consiste à un produire un entraînement dont le but est de stimuler les différents systèmes involontaires qui gèrent l'ensemble de notre corps, pour optimiser l'équilibre dynamique de la vie qui circule en nous.

- Itsuo TSUDA, qui introduisit le Seitaï en France dans les années 1970, disait du "Katsugen-undo", un des exercices essentiels du Seitaï, que c'est un entraînement du système moteur extrapyramidal.

- Pratiquer le Seitaï c'est mettre en oeuvre un contexte favorable à un meilleur élan vital.

- Le point de vue du Seitaï souligne l'immensité du potentiel humain, individuellement et collectivement. Le Seitaï nous propose alors de saisir l'opportunité de découvrir à quel point ce potentiel peut être vécu, pour soi, et en interaction avec les autres...