Komyo


L'exercice "komyo" a une place un peu à part dans le Seitaï, parce qu'il n'a pas été conçu par le fondateur Haruchika Noguchi, mais par un de ses quatre fils, dans le début des années 1990.
C'est à l'occasion d'un stage à Paris quelques années plus tard, animé par Mme Nomura et son mari, qui furent les secrétaires particuliers de Noguchi, que j'ai eu la chance d'apprendre cet exercice.
J'aime bien qualifier ce mouvement de "magique", tellement son bénéfice est palpable.

On peut définir cet exercice de la façon suivante :

C'est un mouvement qui implique l'ensemble du corps, donc sollicite toutes les articulations principales de notre squelette. Il stimule plusieurs systèmes fonctionnels de notre organisme, notamment le système respiratoire. Il active aussi la transpiration dans des zones ciblées, qui correspondent aux caractéristiques de chacun.

Les experts Seitaï s'accordent pour dire qu'il faut pratiquer au moins une demi-heure ce mouvement pour en ressentir pleinement les effets. Personnellement j'aime le faire environ quarante minutes à chaque fois, mais il m'arrive de pousser un peu plus loin ce temps, parce que cela devient tellement grisant qu'il devient difficile de s'arrêter!

Quand on n'en a pas encore l'habitude, 5 à 10 minutes suffisent pour s'y entraîner. Si vous pratiquez régulièrement, vous pourrez rapidement augmenter ce temps jusqu'à la fameuse "barre" des 30 minutes...

Pendant le komyo, certaines zones du corps trop tendues peuvent devenir inconfortables, voire douloureuses, surtout chez les débutants, puis, progressivement, ces zones ou ces points voient se diluer cet excès de tension. S'installe alors une beaucoup plus grande souplesse. Je me souviens d'une dame qui n'arrivait pas à lever ses bras plus haut que la hauteur des épaules... Pendant cet exercice elle s'était mise sans s'en rendre compte à les lever au dessus de la tête!

Après le komyo, quand il a été pratiqué suffisamment longtemps, c'est une sensation agréable d'équilibre, de stabilité, de force tranquille, d'apaisement et de grande acuité qui nous envahit. C'est très jubilatoire, cela nous permet de sentir notre corps avec beaucoup de finesse. Nous ressentons aussi l'extérieur avec une perception accrue, comme-ci nos récepteurs sensoriels avaient été nettoyés! Nous percevons alors aussi les autres avec plus de précision. J'ai remarqué par exemple que les défauts de postures chez les personnes qui nous entourent nous sautent aux yeux!

Bref, vous aurez compris que j'affectionne particulièrement cet exercice. J'apporterai toutefois une nuance dans mes propos élogieux du komyo : j'ai constaté que les personnes ayant les genoux trop fragiles, parce que atteints de rhumatismes ou autres inflammations articulaires n'arrivent pas à pratiquer correctement cet exercice et l'abandonnent rapidement... Il est donc nécessaire de présenter un état physique compatible avec ce mouvement.

Une dernière précision sur cet article : j'ai choisi de présenter une courte vidéo pour donner un aperçu du komyo, néanmoins je ne conseille pas aux lecteurs de s'y essayer sans avoir à côté d'eux quelqu'un qui saura les guider pour pouvoir le réaliser dans les meilleurs conditions. Un apprentissage en bonne et due forme est indispensable pour réaliser et profiter pleinement de cet exercice.

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